mardi 25 juin 2013

Pitchissime

La rentrée littéraire de l'automne 2013 se profile déjà, contraignant les éditeurs à se fendre de quelques lignes concernant chaque ouvrage à paraître (et disparaître), histoire de susciter des désirs de lectures (ou des claquages de zygomatiques)… Cette année, nous avons décidé de créer un nouveau prix littéraire, car il est évident qu'il n'y a pas assez de prix littéraires en France, il en faudrait même un par livre paru, et ce afin d'encourager le mérite qui n'attend pas le nombre des années. Nous avons donc créé, à mains nues et calleuses, porté par un enthousiasme dont la dynamique n'est pas sans rappeler la chute d'un melon depuis le trente-quatrième étage d'une tour de Babel, un prix unique en son genre, et donc à peu près semblable à tous les autres prix, mais qui soit adapté au genre littéraire particulier qu'est le "pitch" (mot anglais qui, bizarrement, veut dire "poix"…).  Tout entier à notre intuition, nous avons décidé d'intituler ce prix "Le Prix du Pitch" (ça sonne bien, même s'il n'est pas doté), prix qui ne devrait pas tarder, engouement aidant, à être désigné par l'appellation plus familière de "Pitchprix". Après avoir parcouru les centaines de pitches en circulation, nous avons décidé sans la moindre hésitation et à l'unanimité absolue d'attribuer le Prix du Pitch 2013 aux éditions Gallimard, pour l'épatant pitch du roman d'Antonia Kerr, Le Désamour, à paraître à la rentrée (rappelons que le Prix du Pitch ne tient pas compte de la valeur de l'ouvrage, seulement de l'originalité du pitch, fruit de la longue réflexion et du génie littéraire de l'éditeur qui, tel le veau l'or, en accouche):
"Glenn, écrivain new-yorkais, a soixante ans. Il vit une relation amoureuse intense avec Laura, qui a une vingtaine d’années. Glenn croit lire dans les attitudes mystérieuses de la jeune fille et dans ses disparitions fréquentes des signes de son désamour. Une période tourmentée commence…"
Ça ne s'invente pas, hélas. Ah, pour info, rappelons que la collection Harlequin existe depuis 1978. Nous sommes mardi : tout est possible.

7 commentaires:

  1. Tu aurais pu tout aussi prendre le pitch du bouquin de Nelly Allard, qui vaut aussi son pesant de cacahuètes :

    Olivier est journaliste, il participe aux tâches ménagères et s’investit à fond dans la paternité. Juliette a eu avant de se marier de nombreux amants et occupe aujourd’hui un poste d’ingénieur dans l’informatique. Mais lorsqu’Olivier apprend à sa femme qu’il a, depuis peu, une liaison, c’est tout l’univers de Juliette qui vacille.

    En somme, c'est un peu un duel Lévy / Musso que fait se rejouer (au sein de la même maison!!!) Gallimard à la rentrée...

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  2. Très très con cet article. Faut avoir rien compris au principe du Pitch ou n'avoir rien à foutre un mardi.

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    1. Tout à fait d'accord. J'aurais dû faire ça un mercredi.

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    2. D'ailleurs, moi, je vais relayer ce billet aujourd'hui mercredi, car je pense aussi que c'est de très mauvais goût de critiquer les pitchs le mardi. Il y a juste des choses qui de se font pas.

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    3. Absolument. Il y a des choses qui ne se font pas. Les pitchs, c'est le mercredi qu'on les critique. Pas les mardis.

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  3. Au début j'ai cru à un problème d'arithmétique.

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  4. Mars c'est le dieu de la guerre. Révisez vos grecs.

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